La reforestation

Publié le par gilles

Article en cours d'écriture


PROJET DE PLANTATION D’ARBRES AU PAYS DOGON

Les arbres ne servent pas qu’à faire du bois de cuisson. Une partie du travail lié aux arbres est en dehors de la période de culture du mil. (clôtures). Ils peuvent directement et indirectement permettre une meilleure alimentation des villageois

 

Pourquoi planter des arbres ?


Les superficies boisées au Mali sont en très nette régression depuis plusieurs années du fait notamment

• de la poussée démographique augmente la consommation de bois de cuisson.
• du climat nettement plus sec (les isohyètes descendent vers le sud)
• du bétail notamment sur les jeunes pousses et le feuillage
• de l'absence de politique de gestion durable des ressources ligneuses


Le renouvellement arbustif et arboré ne se fait plus.


Or, les services rendus pas les arbres sont multiples :
• Le bois de cuisson
• La construction des maisons et la menuiserie
• Les outils et ustensiles
• L’artisanat
• Les fruits (protéines)
• L’ombre
• Le feuillage comme aliment pour l’élevage (moutons, chèvres et vaches)
• La pharmacopée
• Les condiments
• Habitat pour la faune (singe, oiseaux, ..) source potentielle de protéines animales.



L’intérêt de replanter des arbres est également multiple :


Pour les femmes du village : du bois à proximité des villages pour la cuisine (raccourcir la distance à parcourir pour ramasser le bois), facilite la vie amis dégage aussi du temps pour des activités économiques ou de la formation.

Pour les villageois :
- une zone d’ombre, où le bétail se repose et laisse ses déjections (engrais)
- un apport d‘engrais naturel et gratuit dans le sol grâce à la fixation de l’azote par les racines des espèces légumineuses, (mimosaceae, cesalpiniaca, papillonaceae …)
- du bois pour les outils, l’artisanat, les constructions,
- une source de revenus par la vente du bois, des fruits, ou de produits dérivés (condiments, cordes, …)


• Pour les animaux : en complément de l’eau mise à disposition par les puits, une source de fourrage notamment lors des sécheresses.


• Pour l’écosystème :
- plus d’arbres susceptibles de produire des graines qui une fois germées auront de par leur nombre accru plus de chance d’échapper aux chèvres
- un habitat pour la faune susceptible de fournir à son tour des protéines par la suite (oiseaux, singes, …)

VIA SAHEL a donc décidé de mettre en place une opération de plantation d’espèces ligneuses (arbres et arbustes) par différents moyens :


• Le soutien à la plantation d’arbres autour des puits VIA SAHEL
• Un incitation à une meilleure protection des jeunes pousses apparues naturellement dans les champs de mil à proximité des villages.


2 / Méthodologie


Pour mémoire, la pluviométrie actuelle sur le secteur de Sangha est de l’ordre de 400 mm par an. Mais il faut garder en mémoire que cette pluviométrie est passée en moyenne de 500 mm entre 1931 et 1970 à 400 mm entre 1971 et 1998. On retrouve maintenant à Sangha la pluviométrie qui existait au début du siècle à Douentza.


Les projets de plantations peuvent se faire suivant plusieurs formes :
1. en alignement le long des pistes et des champs ou des zones maraîchères (arachides),
2. répartis autour des puits, des marchés,
3. répartis autour des écoles, des dispensaires,
4. autour des villages peuls, des enclos, des mares,
5. en plein champ de façon disséminée,
6. sur des parcelles forestières privatives.

1. en alignement le long des pistes et des champs ou des zones maraîchères (arachides),2. répartis autour des puits, des marchés,3. répartis autour des écoles, des dispensaires,4. autour des villages peuls, des enclos, des mares,5. en plein champ de façon disséminée,6. sur des parcelles forestières privatives.


Pour les points 1 à 5 les protections contre les herbivores sont individuelles pour la parcelle forestière une clôture ceinture la parcelle.


Le choix des essences à planter sera fonction des formes précitées.
Pour les parcelles privatives il faudra faire en sorte que certaines essences permettent une exploitation rapide dans les premières années (fruits, fourrage, pharmacopée,..) afin de laisser à d’autres essences le temps de faire du bois (cuisson, construction) ou de se développer (baobabs, balanzans). Il peut être intéressant une fois ces dernières essences suffisamment grandes pour échapper à la prédation des herbivores de déplacer la parcelle forestière.

La localisation des projets de plantation peut conditionner également les essences retenues et la méthodologie :
1. Sur le plateau, ce qui semble le plus difficile vu le manque de terre et la difficulté pour les racines d’atteindre la nappe phréatique. Les arbres plantés par les Volontaires du Progrès lors de la réfection de la route de Bandiagara sont tous morts ! Mais il y a des arbres sur le plateau.
2. Au pied de la falaise, où la nappe phréatique est à moins de 8 m ce qui facilite la construction de puits (cf. pépinière de Bombou) et peut permettre de planter des arbres type manguier qu’on ne trouve pas à l’état naturel en plaine.
Une reforestation du pied de la falaise pourrait également permettre de développer l’habitat pour la faune encore présente dans les vallons de la falaise (singe, oiseaux).
3. Dans la plaine, où la nappe phréatique est entre 35 et 70 m, ce qui obligera à ne retenir que des espèces dont les racines sont capables d’atteindre ces profondeurs.


Pour assurer le suivi du projet on peut s’appuyer sur :
1. l’instituteur, le pharmacien ou le docteur du dispensaire,
2. le service espaces verts de la mairie pour entretenir les arbres publics (alignement et proximité des puits),
3. une famille pour les parcelles privatives.


3 / LES ARBRES DU PAYS DOGON


• Le balanzan (acacia albida)

Il ressemble beaucoup à l’acacia avec des feuilles plus ternes.
Le balanzan est l’ami du cultivateur Dogon.
• Il perd ses feuilles au moment de la culture du mil. De ce fait il ne freine pas sa croissance par l’ombre de son feuillage.
• Il fixe l’azote dans le sol avec ses racines
• Son feuillage est très apprécié des chèvres
• Son bois est utilisé pour faire du feu
Il pousse à l’état naturel en brousse et dans les champs de mil. Les Dogons le protègent parfois spontanément des chèvres par des branches d’acacia coupées ou contre les travaux de désherbage par des écorces.


• Le neem (Azadirachta indica)
Originaire d’Inde, il fait l’objet d’une véritable vénération par la médecine alternative pour ses vertus antipaludiques notamment.
Il a des feuilles composées comme nos frênes.
Arbre à l’ombre épaisse et très rafraîchissante, on le trouve dans beaucoup de concessions de Madougou et d’autres villages de la plaine (Sorou par exemple).
Planté spontanément par les villageois à l’intérieur des villages, notamment près des togounas, il ne pousse jamais dans les champs de mil car son ombre empêche le développement du mil.
Ses feuilles très riches en quinine, ne sont pas mangées par les chèvres mais sont utilisées en décoction pour lutter contre le paludisme. (cf Radio) Sa croissance est très rapide.(2 à 3 m par an) Son bois est utilisé pour la cuisine.


• L’acacia (acacia nilotica??)
Le vrai acacia et pas le robinier « faux acacia » francais.
Feuilles composées très « dentelées » comme le mimosa ou l’albisia en France.
Branches couvertes de longues épines, feuillage très apprécié des chèvres. Pousse naturellement en brousse.
Bois utilisé pour la cuisine.


• Acacia seyal
Distribution: Arbre typique des régions semiarides africaines, du Sénégal à travers tout le
Sahel jusqu'au Soudan et l'Egypte, en Afrique orientale de la Somalie au Mozambique et en
Namibie. Nombreuses variétés, par exemple var. fistula en Afrique orientale.
Stations: A besoin de 250 à 1000 mm de précipitations par an. Prospère surtout sur les sols argileux et supporte aussi bien des inondations que des sécheresses périodiques avec un craquelage de la surface du terrain. Croît aussi sur les sols pierreux dans les plaines, mais en général pas sur les versants et les crêtes, se rencontre au bas des pentes ou au voisinage des cours d'eau (<<marigots>>), des stations alluviales ou sur les sols humiques des vallées, près des mares ou dans les bas-fonds.
Utilisation: Les feuilles et les pousses fraîches sont un fourrage précieux, de même que les fruits, qui sont broutés au sol après avoir été gaulés par les bergers. En cas de pénurie, ceux-ci cassent des branches ou abattent des arbres pour nourrir leur bétail (même les bovins). C'est un spectacle familier au Sahel. L'écorce est aussi une fourrage important pour de nombreuses bêtes sauvages.
Acacia seyal fournit aussi de la gomme arabique de qualité inférieure à celle de Acacia senegal; elle est vendue au Soudan sous le nom de <<Talh>> et représente jusqu'à 10% des exportations (c.-à-d. 3000 à 6000 to par an). La récolte ne s'opère qu'en ramassant les exsudations des fentes de sécheresse et autres blessures.
Comme combustible le bois est apprécié très diversément.
Source des Informations: Maydell, Hans-Jürgen von: Arbres et arbustes du Sahel: leurs caractéristiques et leurs utilisations. Weikersheim: Margraf, 1990

• Le baobab (Andansonia digitata)
Arbre mythique de l’Afrique, fruits comestibles, écorces utilisées pour les cordes, feuilles
pour la préparation du To, plat traditionnel et de base Dogon.


Bois impropre à la cuisine.
Planté spontanément par les Dogons surtout sur le plateau, et beaucoup moins en plaine.
Distribution: Afrique tropicale, spécialement dans les régions subhumides et semiarides au Sud du Sahara. Ne pousse pas dans la forêt tropicale humide. Le genre a plusieurs espèces à Madagascar et en Australie.
Stations: Prospère avec des précipations entre 250 et 1000 à 1500 mm. Pas d'exigences particulières quant au sol, mais pousse apparemment le mieux sur un substrat calcaire ou sur des sols profonds assez humides. Fréquent près des habitations ou comme témoin d'anciens établissements, car il est semé et protégé par la population. Dans certaines régions, par exemple au Sénégal (Thiès, Kédougou) il forme des peuplements presque fermés. Atteint en Afrique orientale 1500 m d'altitude.
Utilisation: Le baobab est un des arbres les plus utiles du Sahel, ce qui lui vaut traditionnellement la protection et la vénération de la population.
On connaît une trentaine d'usages divers dont voici quelques exemples:
Fraîches, les feuilles donnent un excellent légume, séchées et parfois moulues, elles son vendues comme ingrédient de nombreux mets et sauces.
Les feuilles sont en outre un fourrage de valeur, important surtout au début de la saison des pluies. Les bergers escaladent les arbres et cassent les pousses pour les animaux qui attendent dessous.
Pressée ou séchée, la pulpe des fruits, après dissolution dans l'eau, donne des boissons refraîchissantes, riches en vitamines B1 et C. Les jeunes plantules et les racines de jeunes plants se mangent comme des asperges.
Source des Informations: Maydell, Hans-Jürgen von: Arbres et arbustes du Sahel: leurs caractéristiques et leurs utilisations. Weikersheim: Margraf, 1990.

• Le dattier sauvage (balanites aegyptiaca)
Arbre de la plaine, qui fait un fruit comestible semblable à une grosse amande. Feuilles de la taille d’une pièce de 5 francs. Branches épineuses
.

Distribution: Tout le Sahel et la savane voisine au Sud, Egypte, Soudan, Afrique orientale, Arabie Pakistan, Indes
Stations: Très peu exigeant quant au sol; au Sahel très commun sur les sols sableux, pierreux, argileux et alluviaux. Grande amplitude écologique. En Afrique orientale jusqu'à 1500 m d'altitude. Indique le surpâturage.
Utilisation: Le bois jaune clair à jaune brun est dur, lourd, résistant aux insectes et recherché pour les manches d'outils, les coupes et les pieux. Excellent bois de feu et de charbon. Les branches servent aux clôtures. On plante l'arbre dans les haies et les clôtures vives. Dans des conditions extrêmes, il protège encore contre le vent et l'érosion.
Le fruit ext mangé comme un bonbon et vendu soux le nom de dattier sauvage". Il est légèrement laxatif, fibreux, huileux et contient de la gomme; son goût est doux amer (40% de sucre et 7% de saponine); tombé au sol, il est apprécié du bétail, particulièrement des chèvres. Les noyaux (50% du poids du fruit) contiennent 40% d'huile (<<zachun-oil>>), ils sont comestibles ou transformables en savon. Les noyaux moulus donnent une sorte de tourteau huileux. On les emploie aussi comme bibelots ou comme jetons de jeu. Les jeunes rameaux et feuilles entrent dans la confection de sauces ou sont affourragés. C'est pourquoi Balanites est souvent réduit à des buissons de quelques cm de haut près des villages. L'émondage est courant. Un détergent riche en saponine est tiré des racines, des fruits et des fibres du liber, surtout de celles de la base du tronc. Une émulsion des fruits fournit un poison contre les escargots d'eau douce, qui servent d'hôte intermédiaire à la bilharzie, contre les larves de ce parasite, ainsi que contre les mouches Cyclops, vecteurs du ver de Guinée (Dracunculus medinensis). On peut ainsi décontaminer les points d'eau, car l'arbre n'est pas toxique pour l'homme et les animaux domestiques.
Source des Informations: Maydell, Hans-Jürgen von: Arbres et arbustes du Sahel: leurs caractéristiques et leurs utilisations. Weikersheim: Margraf, 1990.

• Le Néré (Parkia biglobosa)
Il peut avoir une croissance spectaculaire

• Le Karité (Butyrospermum paradoxum)

• Le Ronier (Borassus aethiopum)

• Le Manguier (Mangifera indica)

• Le Tamarinier (Tamarindus indica)

• Le moringa (moringa oleifera)
Permet de faire des haies vives

• L’eucalyptus (Eucalyptus camaldulensis)
• L’Anacardier (noix de cajou) (anacardium occidentale)
• L’Acacia Sénégal (gomme arabique) (acacia senegal)
• Le combretum
(Combretum aculeatum)

• Le (Bauhinia rufescens)
Distribution: Tout le Sahel et la zone soudanienne voisine, du Sénégal au Soudan moyen en passant par le Nord du Ghana, le Niger et le Cameroun, Ethiopie.
Stations: Très frugal, sur sol sec, sableux (jachères) pierreux, argileux et latéritique.
Utilisation: Les fruits verts ou séchés, ainsi que les feuilles et les rameaux livrent un fourrage de valeur, très apprécié par tous les bestiaux et beaucoup de bêtes sauvages. Aussi l'essence menace-t-elle de disparaître dans les régions fortement pâturées. Les fruits (au Soudan) seraient le meilleur fourrage à chameaux. Les fibres grossières du liber servent à faire des tressages et des liens. L'écorce fournit du tannin. Le buisson est décoratif et convient pour les haies.
Le bois brun clair à grain fin convient pour la sculpture et le tournage quand il est assez gros.
Sert aussi de bois de feu et de matériel de clôtures.
Source des Informations: Maydell, Hans-Jürgen von: Arbres et arbustes du Sahel: leurs caractéristiques et leurs utilisations. Weikersheim: Margraf, 1990


Choix des espèces pour faire :
• du bois de chauffe et de construction
(croissance rapide): Neem, Eucalitptus,
Acacia, Prosopis
• du fourrage (croissance rapide et apprécié du bétail) Neem, eucaliptus,
• consommation humaine : Néré, Moringa, Anarcandier, Baobab, Tamarinier
• bois pour artisanat : Combretum,

5 / Technique de plantation
Effectuer la plantation deuxième quinzaine de juillet afin que les arbres puissent survivre sans ou presque sans arrosage ultérieur. Il faut toutefois être très présent les premières semaines
pour éviter l’assèchement au moment du repiquage.
La croissance de l’arbre sera par ailleurs très influencée par les soins ultérieurs reçus par l’arbre (désherbage, paillage, arrosage, engrais).
Faire un trou de 60 cm x 60 cm et 50 cm de profondeur. Mettre au fond la terre qui était au dessus et rajouter si possible du fumier.
Couper la partie inférieure du pot inciser la partie latérale du pot. Insérer le pot dans le trou sans retirer le plastique. Mettre un peu de terre puis retirer le plastique. Mettre encore de la terre puis tasser fermement.
Pour améliorer le taux de survie, on peut planter une dizaine de tiges de mil séchées autour du plant, ou une gaine IRRIGASC. On peut également couper un partie des feuilles pour limiter l’évapotranspiration et ne garder que la partie supérieure.
Dans le même objectif, recouvrir le sol d’herbes ou de tiges de mil a pied de l’arbre (paillage). Une famille peut au maximum s’occuper de 100 arbres, étant donné qu’elle doit dans le même temps être dans les champs de mil. Si les arbres sont espacés de 10 m, la superficie forestière est donc de 100m x 100 m = 1 Hectare pour 100 arbres.


Enquête auprès des Dogons :
• Qui a le droit de faire des prélèvement (bois feuille fruits écorces) sur les arbres publics ?
• Comment sont régulés ces prélèvements ?
• A qui appartient la terre des champs cultivés ?
• Qui a le droit de faire des prélèvement (bois feuille fruits écorces) sur les
arbres des champs cultivés ?
• Comment faire une forêt sur une parcelle :
• A qui demander pour obtenir la propriété foncière ?
• Qui peut s’approprier cette parcelle et l’exploiter sur 20 ans ?
• Quelles sont les utilisations de chaque essence (par ex : le neem sert à lutter contre le palu, comment ? son bois sert il à la cuisson, à la construction ? ses feuilles sont elles données aux chèvres ? aux vaches ?) consomme t on ses fruits
• A partir de quel bois sont faites les écuelles ? etc…
• Pourquoi ont ils mis des écorces au droit de chaque balanzan près du village de Tadjogo  ? Pour marquer chaque pousse afin de ne pas la couper lors du désherbage ? Qui leur a dit de faire comme ça ? un toubab ? Les arbres ont ils poussé depuis la photo en février 2003 ? sinon pourquoi. Quand et comment se fait le désherbage des champs ?

 


Enquête à Mopti et Bamako :
• Quelles sont les politiques nationales prévues pour la reforestation.( budget, localisation, essences, financeurs,..)
• Qui sont les organismes qui gèrent ces campagnes de reforestation
• Quelles sont les politiques de promotion des foyers améliorés (économes de bois)
• Quels sont les projets INTERNATIONAUX en cours ou réalisés par les coopérations nationales ou les ONG ? voir les services de chaque pays.


Rédiger un projet pour obtenir une aide du PAM( Programme Alimentaire Mondial) dans le cadre du programme Nourriture Contre Travail, comme cela a été fait pour les puits. (quantifier le nombre de jours de travail par projet).
Rechercher en France des soutiens spécifiques pour ces projets (financement, soutien technique agroforestier et méthodologique) auprès du Rotary (opération un million d’arbres au Sénégal), l’ONF, la Cellulose d’Aquitaine à Saint Gaudens, l’ENSA de toulouse (école sup d’agronomie), l’ESAP de Toulouse ( école sup d’agriculture), l’IRD, le CIRAD à Montpellier, les volontaires du progrès (Essonne,91)


Voir avec Alain,
1. Quelle est la superficie envisageable pour une parcelle privative (100 x 100m ?)
2. Comment faire la clôture ? en branches d’acacia puis en haie vive ? pour cela visiter la pépinière de Bombou.
3. Si il serait judicieux d’envoyer Nouhoun en formation au Sénégal auprès d’Irrigasc.
Via Sahel Toulouse finance les frais de transport et les frais de nourriture sur le trajet, le reste est pris en charge sur place par Irrigasc.
Faut il un passeport et un visa à Nouhoun pour ça ?
Faire un plan type de plantation (à partir de la surface définie) et le soumettre à un forestier type ONF, pour valider l’espacement entre les arbres, les essences etc…


4 / Hypothèse de scénario de fonctionnement


Parcelles privatives dans la plaine ou au pied de la falaise


• Décembre-janvier 2005
1. Via Sahel fait le tour des villages avec des puits pour voir si ils veulent faire
une parcelle forestière
2. Via Sahel définit le nombre et le type d’arbres à planter sur un hectare
3. Nouhoun part en formation au Sénégal et revient avec les chaussettes IRRIGASC (financement Via Sahel Toulouse)
4. Via Sahel dépose un projet au PAM pour la construction de la clôture et pour l’exploitation

• Janvier février 2006

Le village donne pour 30 ans un hectare à une famille pour en faire une exploitation forestière


• Février-juin 2006
1. Le forestier fait la clôture en branches d’acacia
2. Via Sahel passe commande au pépiniériste des plants et s’assure de ladisponibilité de chaque espèce souhaitée


• A partir du 10 Juillet 2006
1. Via Sahel achète les plants et les porte au forestier si la clôture est finie :ces plants seront remboursés en 5 ans.
2. Le forestier les plante, avec les chaussettes IRRIGASC et les arrose. Si le puits est loin il va chaque jour avec une charrette et un bidon.


BIBLIOGRAPHIE
Initiation à l’agroforesterie en zone sahélienne, Jean Yves IRD
KARTHALA
GTZ
Hans-Jürgen von Maydell,
Arbres et arbustes du sahel.
Ed. Deutsche Gesellschaft
für Technishe Zusammenarbeit. Hambourg – 1992
Pépinières et plantations forestières en Afrique tropicale sèche
CIRAD Jean Roussel, 1995
Fiche technique pour le semis direct des arbres (1996) ICRISAT


ENQUETE AUPRES DES DOGONS


Objectif :
• Connaître l’utilisation des arbres par les dogons
• Connaître l’intérêt marchand de composants des arbres (écorce, racines, ..) en questionnant les autres ethnies à l’extérieur du ¨Pays Dogon.
• Enrichir éventuellement l’utilisation en important ce qui est fait ailleurs
(moringa oleifera au Sénégal par ex)
• Importer éventuellement de nouvelles essences (moringa oleifera, acacia senegal)


UTILISATION DES ARBRES AU PAYS DOGON
QUESTIONNAIRE A REMPLIR PAR ARBRE
Essences présentes en plaine
Neem, Balanzan, Acacia, Dattier sauvage, Raisin sauvage
Exemple :
Nom usuel :
Balanzan
Nom latin : Acacia Albida
Ecorce Racines Fruits Feuilles Bois
Cuisson Non non non non oui
Outils Non
Construction oui
Fourrage vaches Peu
Fourrage chèvres Peu
Pharmacie Oui beaucoup
Consommation humaine Non
Croissance rapide Oui
Fixation de l’azote dans le sol Oui
Essences présentes au pied de la falaise
Manguier Neem, Balanzan Acacia, Dattier sauvage, Raisin sauvage, Baobab
Essences présentes sur le plateau
Manguier Neem, Balanzan Acacia, Dattier sauvage, Raisin sauvage, Baobab, Néré, Karité



RAPPORT MISSION JANVIER 2003
Les projets de coopération gouvernementaux et type ONU ont essayé de faire des pépinières en brousse, pour que les villageois viennent y acheter des arbres (125 CFA ou 250 CFA prix toubab), ce qu’ils n’ont pratiquement jamais fait.
D’après Alain toutes ces pépinières sont à l’abandon ou en voie de l’être.
C’est effectivement ce que nous avons vu à Madougou, où CARE Mali avait payé des arrosoirs, les pots, mais visiblement pas assez le pépiniériste que nous avons rencontré et qui a tout laissé tombé. Seuls restent les alignements d’acacia « importés » près de l’école et près du puits où se tenait la pépinière.
Des baobabs, des balanzans étaient produits pour les villageois, dans de petits carrés de terre amendés de fumier, arrosés jusqu’en mai, puis laissés à la pluie jusqu’à août où on devait les planter en pleine terre au moment des dernières pluies.
Nous avons quand même trouvé une pépinière près du village Peul de Bombou en allant sur Madougou. L’eau du puits est à 8 mètres de profondeur et ils ont une pompe à deux pédales et deux cylindres. Ils avaient en tout et pour tout une cinquantaine de pousse de nimes, dont nous avons pris tous ceux qui faisaient entre 30 et 40 cm (26 en tout). Les autres mesuraient seulement 10 cm. Nous avons pris aussi 2 Manguiers sur la très forte insistance de Radio, et deux autres arbres type acacia.
Prix toubab à l’unité 250 CFA. Le pépiniériste nous a proposé de planter des balanzans en quantité pour l’an prochain. Ca ne lui sera pas difficile vu qu’il en a un plein de graines devant son entrée.
Ses arbres ont été donnés :
• 18 nimes + 1type acacia + 1 manguier a SOROU
• 8 nimes + 1 type acacia a TEGNOU DOGNOU
• 1 manguier a Goudiadourou
Nous avons été bien accueillis par les villageois à qui nous avons proposé de planter ces arbres à proximité du puits que VIA SAHEL avait aménagé, de les arroser et de le protéger contre les chèvres. Nous reviendrons dans un an et rétribuerons le travail à la hauteur de 200 CFA par arbre vivant et ayant grandi.
Il nous ont demandé si nous payerions pareil pour des balanzans qu’ils planteraient, ce à quoi nous avons acquiescé. Mais pas plus de 20 pour commencer, nos finances ne nous permettent pas d’assumer une plantation massive si l’idée leur prenait.
Tout ceci est un test, dont le premier résultat se fera l’an prochain.
Si ça marche, je pense qu’on peut facilement planter et subventionner une centaine de balanzans et quelques nimes a proximité des puits.
Le risque est qu’au bout de 2 ou trois ans les arbres soient assez grands pour ne plus être arrosés en période sèche et suffisamment haut pour résister aux chèvres MAIS leurs branches ne seront elles pas alors instantanément coupées à mort pour les chèvres et le feu de cuisine ?

RAPPORT MISSION JANVIER 2004
POURELI
Une vingtaine d’arbres plantés et bien protégés.
6 a 8 eucalyptus, une dizaine de nimes, dont certains font déjà deux mètres. Goudiadourou
1 Manguier a la sortie de l’exutoire du forage avec pompe Vergnet. Bien protégé et automatiquement arrosé. Il ne fait pourtant après un an que 20cm.
SOROU
28 nimes très bien protégés,
Somme laissée 5 600 CFA pour payer l’arrosage et la protection des arbres
TEGNOU DOGNOU
6 Nimes dont 1 de 1.5m protégé le reste sera mangé rapidement car insuffisamment protégé.
INTEMINOU
16 arbres (manguiers, citronniers, nimes, eucalyptus, )
Somme laissée 3 500CFA pour payer l’arrosage et la protection des arbres.
TEGNOU DA
Pas d’aire de propreté, pas d’arbres
TADJOGO
24 arbres dont un mort
Somme laissée 4 800CFA pour payer l’arrosage et la protection des arbres.
RAPPORT MISSION SEPTEMBRE 2005 Rodolphe Elhinger
Le village de Bendelli pourrait être le village test pour le projet arbres, il serait aussi le village test pour l’alphabétisation

PROTECTION DES JEUNES ARBRES
Pourquoi protéger les jeunes pousses ?
Marquage /Protection des balanzans par des écorces
Village De Tadjogo
Protection par des cheminées tressées ou en briques de banco
Village de Wadiouba
(Coût d’une cheminée de banco en plaine 1.5€)
Protection par des branches d’épineux
Village de Poureli Village de Sorou
Coût d’une brique de banco pour la protection d’un arbre :
• Sur le plateau où la terre est rare : 15 CFA (2 centimes d’EURO)
• En plaine 5 CFA
Une cheminée de protection comme celle faite en face le collège de Wadiouba sur la photo ci
dessus revient à 100 CFA (1.5 €) !!!!!!!

 

Publié dans via-sahel-toulouse

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Y
A propos du NEEM ou MIN (Azadirachta Indica), il ne me semble pas prouvé, malgré l'amertume des feuilles qu'elles contiennent de la Quinine. C'est cette amertume (qui peut évoquerla Quinine) qui justifierait l'emploi comme antipaludique, en fait très contreversé cependant.D'autre part on se demande si cet arbre n'est pas très allergisant: asthme qui se developperait là où on le plante...
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